Rencontre ... de bonne ou de mauvaise augure ?

"Madison, voudriez-vous classer ces dossier et faire les rapports ? Il me les faut pour demain matin"
"Mais monsieur, j'aurais du être chez moi il y a 30 minutes déjà ..."
"Et bien vous n'êtes plus à 5 ou 10 minutes près"

Super, ce n'était que la 3e fois cette semaine qu'il lui faisait le coup, ce ne serait qu'une fois de plus qu'elle aurait à rentrer la nuit tombée. De toute manière, ce n'est pas comme si quelqu'un l'attendait. Il y aurait bien eu Henri mais il était absent depuis 2 ou 3 jours et apparement il avait un travail de nuit, de sorte qu'elle ne faisait que croiser son colocataire, de temps en temps, où elle en recevait des mots coller sur le frigo.
Une fois les dossiers classés et les rapports faits, elle éteignit tout sur son bureau et alla vers la salle du personnel afin de récupérer ses affaires. Cela ne servait à rien de se changer, il n'y avait personne à cette heure dehors et puis elle avait hâte de rentrer chez elle. Elle se dirigeait vers la porte de la pièce lorsqu'elle vit un regard l'observé au travers de la fenêtre. Inutile de préciser le sursaut phénoménal qu'elle fit, lachant son sac qui tomba à terre. Non elle n'avait pas rêvé, c'était encore lui, celui qui la suivait depuis quelques semaines ...

Rapidement elle se reprit en main et ramassa son sac à terre, se saisissant de ses clés. C'était la seule chose d'à peu près pointu qu'elle avait sur elle, pas très glorieux mais qui au cas où, pouvait peut-être être utile.
Elle sortit alors de sa salle et au lieu d'emprunter la sortie de service menant au parking du personnel, elle décida de prendre le chemin de la grande entrée, toujours éclairé avec une ou deux infirmières de gardes, toujours là.
D'un pas rapide et soutenu, elle s'engagea alors sur le chemin de son appartement, prenant soin de toujours être proche d'une source lumineuse, tenant fermemant ces clés entre ces doigts et regardant tout autour d'elle, à l'affut de la moindre vision.
C'est alors que l'écho de pas se fit entendre derrière elle. Ne savant que faire, commençant vraiment à paniquer, elle décida de quitter le chemin bitumé pour les ruelles sombres et étroites de l'arrière des magasins.

Il faisait nuit et elle ne reconnaissait pas l'endroit où elle se trouvait, mais ce qu'elle savait, c'est que les pas avait cessés, c'était le plus important. Marchant moins vite, elle essayait de se repérer dans la pénombre avec, certes, quelques difficultés. A quelle heure allait-elle encore rentrer chez-elle ???
C'est alors que, de nouveau, des pas se firent entendre. Prise de panique, elle regarda tout autour d'elle et trouva au pied d'une porte, une vieille raquette pourrie. Ce serait toujours mieux que ces clés après tout. Elle s'en saisit alors et se colla au mur, attendant que les pas se rapproche.

Son plan ??? Frapper le plus fort possible et partir en courant ... Bah ce n'était pas le meilleur mais dans une telle situation, elle n'avait pas vraiment le temps ni le calme nécessaire pour faire mieux.
C'est alors que munit de sa raquette, elle attendait, son coeur battant à mille à l'heure, sentant le pouls lui marteller la tête, la respiration brêve et rapide.

Les pas, ils étaient plus proche, moins rapide ... Resserant sa prise sur le manche de la raquette, elle se lança en avant, commençant à frapper comme elle pouvait, ne se randant pas compte que le morceau de bois partait en morceau tellement il était pourri ...

» vient annoncer une bonne nouvelle ...